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Accueil » l’atelier d’un peintre au cœur de Montélimar
Culture montilienne

l’atelier d’un peintre au cœur de Montélimar

17 avril 2018

Détail de l'atelier du peinture Ganne Rullier à Montélimar

Je me tiens régulièrement informée des activités culturelles de la ville, pour deux raisons principales :

  1. Parceque personnellement, j’adore l’art sous toutes ses formes. C’est pour moi l’expression qui, par excellence, confère notre spécificité d’Être Humain. L’art, est la traduction de notre capacité à penser le monde, et à extérioriser les subtilités de notre esprit, il transforme et sublime la nature humaine. Selon moi, ce moyen d’expression a quelque chose de magique ! Tu l’auras compris je suis un peu « zinzin », de là à collectionner des œuvres il n’y a qu’un pas, mais malheureusement je n’ai pas l’âme déraisonnable d’un vrai collectionneur !
  2. Parcequ’objectivement, je suis persuadée que l’art dans une ville participe à alimenter l’art de vivre de celle-ci, d’où ma rubrique culture montilienne, que je chérie.

Ainsi, je vais régulièrement à l’espace Chabrillan découvrir les artistes exposés. Il y a d’ailleurs en ce moment et jusqu’au 25 avril, une belle exposition du peintre Ghouar influencé largement par l’abstraction lyrique.

Souvent la qualité des expositions dans cette ancienne chapelle est aléatoire et j’y vais généralement dans l’expectative, ainsi je ne peux être qu’agréablement surprise !

Et c’est ce qui est arrivé il y a quelques semaines, quoique ce choc artistique m’ait été vaguement prédit par les sœurs qui tiennent le joli petit restaurant la Nap’Monde à côté de l’église Sainte Croix. Je découvre alors avec délectation le travail artistique du peintre Ganne Rullier, que je ne connaissais pas malgré son riche parcours artistique. Des toiles souvent grandes, une influence évidente au nabisme et aux divers courants picturaux du début du 20 siècle. Une peinture lumineuse, calme tout en traduisant une vie intérieure, qui paraît simple, simplement belle à déguster avec les yeux… Je savais que j’étais devant l’œuvre d’un artiste, plus que devant celle d’un peintre, c’est-à-dire d’une personne pour qui la peinture est un don et une nécessité de sublimer le quotidien à travers son propre prisme.

La cerise sur le gâteau, c’est que j’ai rencontré une personne absolument délicieuse qui m’a confié être installée à Montélimar depuis deux ans. J’étais conquise, il fallait absolument que je visite son atelier montilien, et que je te partage cette belle découverte !

 

Présentation

Le peintre Ganne Rullier dans son atelier de MontélimarJean-Claude Ganne née en 1937 de parents boulangers à Angers, en plein milieu de la seconde guerre mondiale. La famille quitte rapidement la douceur angevine angevine pour s’établir à Nantes. La peinture a toujours été partie prenante de sa vie, à 12 ans il exposait sa première toile au salon des indépendants de l’ouest au Sables d’Olones !

Il rentre à l’école des Beaux-Arts tout en travaillant en tant que décorateur durant les vacances au casino des Sables d’Olones. Sa direction venait d’être reprise par l’artiste Léo David et grâce à ce dernier, l’établissement a vécu ses heures les plus fastueuses, voyant défiler les plus grands artistes de la chanson française. Le peintre a ainsi pu bénéficier de cette émulation riche de rencontres artistiques.

Arrive le service militaire, par chance il se fait réformer et se rend à Paris étudier à l’Accadémie de la section d’or dans l’atelier du peintre Souverbie. Imagine toi qu’il me confie que, de sa promotion des Beaux-Arts, aucun de ses camarades n’a survécus ! A cette époque ces jeunes appelés étaient directement envoyés en Algérie où grondait la guerre, et s’ils n’étaient pas morts pas là bas, ils ont succombé de retour en France aux suites de leurs blessures physiques et phychologiques… Une époque qui a profondément marqué Jean-Claude Ganne et que l’on a du mal à imaginer aujourd’hui.

Il enchaine les petits boulots alimentaires tel qu’étalagiste aux Galeries Lafayette, puis Monoprix, mannequin pour les Vêtements Modernes, tout en continuant à peindre.

Il est lauréat pour le Prix Charles Pacquement en 1958, décerné par les Amis du Musée d’Art Moderne de Paris.

Sa peinture est couronnée de prix mais c’est surtout sa sélection en 1958 et 1959 pour le prix Félix Fénéon qui le fait remarquer. Le critique d’art Georges Boudaille dit ainsi de Jean-Claude Ganne « coloriste intelligent dont les intentions refusent de se concrétiser en des formules ».

À 22 ans, monsieur Bader, de la famille du fondateur des Galleries Lafayette où il travaille alors, lui achète des toiles et lui fait rencontrer le marchand d’art français, Jacques Dubourg, protecteur du peintre Nicolas de Staël. Alors âgé, le marchand s’exclame « Ah ! Ça me plait beaucoup, dommage que je sois si vieux, vous, vous êtes jeune, votre heure va arriver ». Puis, au salon de la Jeune Peinture, Madame Wedld, propriétaire du New York Herald Tribune à Boston, lui achète une toile « Falaises ».

Avant les années 1960 c’était d’ailleurs une époque de « pain béni » pour les artistes picturaux. En effet les américains achetaient à tour de bras, mais après ce fut plus dur. Marlraux instaura la TVA sur les œuvres d’art et il s’entendit régulièrement dire « vous êtes trop jeune, on se reverra dans 10 ans ! ».

En 1957, il crée alors à la Varenne Saint Hilaire (94), une boutique de décoration, concept encore très rare à cette époque. Elle portait le nom évocateur de Couleur du temps, clin d’œil au film Peau d’Âne de l’ami de son frère, Jaques Demy. Son showroom attenant s’appellera Couleur de lune, comme une autre des couleurs de la robe de la princesse du conte de Perrault ! Il y exposera parfois son travail de peintre, et celui de son frère Yves Ganne.

Il travaillera durant 30 ans à refaire des intérieurs, à aménager des magasins, à créer des stands d’exposition ainis que des appartements témoins, tout en peignant le soir et en exposant régulièrement dans divers Salons à Paris et à l’étranger.

Il prit sa retraite en 2000 et continua plus que jamais à peindre et à remporter différents prix. Il devient président de l’association Fresnes Art Espaces où germe l’idée d’artothèque, concept qu’il garde toujours en tête, maintenant qu’il se trouve à Montélimar.

Dans les années 2000, il décida d’utiliser le nom d’artiste Ganne-Ruillier, qui associe son patronyme au nom de sa mère, et il laisse tomber Rullier, signature de toutes les toiles d’avant 2000

L’artiste et Montélimar

Sa fille, Géraldine Ganne, s’installe à Montélimar et fonde l’espace de détente 5 sens. Il descend donc régulièrement lui rendre visite et décide de devenir montilien à son tour, il y a deux ans ! Choix qu’il ne regrette pas du tout, bénéficiant d’une situation privilégiée non loin du centre, à proximité du Roubion, un cadre de vie et un climat séduisant !

L’année dernière, il a exposé au salon de peinture de la ville, où il a reçu le prix d’honneur, on en attendait pas moins tu vas me dire ! Puis cette année, c’est l’exposition de plusieurs de ses toiles à l’espace d’art Chabrillan qui a créé son actualité montilienne. Il est tout a fait satisfait du résultat, cette exposition a rempli l’objectif qu’il lui donnait :

  1. lui permettre une rencontre avec le public montilien
  2. faire découvrir son travail.

Quatre cents montiliens sont venus en deux semaines, en sachant que le centre n’était ouvert qu’une partie de la semaine. Vendre est bien le cadet de ses soucis, ce que ce peintre affectionne par dessus-tout, ce sont les rencontres et le partage avec les amateurs de son travail.

Ce peintre à la vie bien remplie, bien qu’octogénaire, caresse de multiples projets. Ouvrez l’œil car il se pourrait bien qu’il soit entrain de préparer une nouvelle exposition en octobre prochain à Marsanne ! Il est aussi à la recherche d’un galeriste local qui présenterait quelques unes de ses œuvres.

Le regard de La Montilienne

travail en cours dans l'atelier du peintre Ganne Rullier à MontélimarJ’aime le travail de cet artiste, mais lorsque l’on aime, il est difficile de mettre des mots. J’ai d’ailleurs entendu dire que c’est à partir du moment où l’on tente de comprendre et de rationaliser ce sentiment, qu’il s’éloigne !
Ce que je ressens pour ce peintre est apparemment partagé par de nombreuses personnes à en croire son parcours semé de rencontres et de prix, donc peut-être éprouves-tu le même sentiment que moi ! Ou peut-être pas, après tout c’est ton droit, et on en discute avec plaisir !

C’est un après-midi que je me suis rendu chez ce charmant peintre qui m’a reçue avec sa compagne autour d’un thé et d’une brioche. Et oui, on essaye sans cesse de me corrompre, ma gourmandise commence à être connue !
J’ai plongé avec délectation dans les photographies d’époque et les riches anecdotes d’un siècle déjà révolu … Puis on est descendu à l’atelier, immaculé pour ma visite ! À mon grand étonnement de découvrir un vaste espace faiblement éclairé par deux petits soupiraux, il me rétorque qu’il n’a pas besoin de lumière, il a toujours eu l’habitude de peindre la nuit après son travail, de plus cette configuration l’oblige à être encore plus lumineux dans son travail ! Une façon de voir les choses après tout !
Bien entendu, son âge et la sagesse qu’elle apporte lui permettent d’avoir le recul nécessaire sur son travail, bien qu’il ait travaillé toute sa vie dans la décoration d’intérieur, il déteste le terme de peintre amateur :  « on est peintre ou on ne l’est pas, la peinture, soit c’est inné, soit cela se travaille ». A l’image d’un de ses peintres préférés, Serge Poliakoff, une peinture réussie c’est celle qui transmet une impression déconcertante de simplicité extrême, ce doit être fluide : « La peinture doit être un prolongement du mouvement, elle ne doit pas être figée » m’assure-t-il.

Je trouve que la meilleure façon de découvrir un artiste ce n’est pas au travers d’une exposition, qui certes a la qualité de montrer un panel d’œuvres, mais qui manque d’âme… Pour faire parler une peinture, la rencontre avec le peintre est autrement plus riche, c’est d’ailleurs une volonté du peintre Ganne Rullier qui ne demande qu’à ouvrir son atelier aux visites et aux rencontres. Je trouve que c’est une belle manière de découvrir les richesses de Montélimar, et correspond totalement aux styles de visites de la ville que je souhaite mettre en place. Ah oui ! Je ne te l’ai  jamais dit, mais petit à petit je recense des lieux qui pourraient s’insérer dans une visite atypique et culturelle de la ville. Dans cet esprit, je t’invite à me rejoindre pour une visite de l’atelier du peintre Ganne Rullier pour découvrir ses peintures actuelles. Laisse-moi un message ci-dessous, ou bien un mail, et j’aurais grand plaisir à t’accompagner dans cette découverte.

Si tu es amateur d’art, je te dis donc à très bientôt  !

 

La montilienne

Infos pratiques :

Ganne Rullier
artiste peintre
26200 Montélimar
Visites de l’atelier sur demande
www.gannerullier.com
0
6 78 83 86 26

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4 commentaires

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Commentaires

  1. Marylise marsault dit: 22 novembre 2018 à 21 h 24 min

    Charmant personnage je confirme ! 2 frères artistes que l’on aimeraient voir plus souvent….que de souvenirs merveilleux du temps insouciant de jeunesse aux sables d’Olonne !!!! Et de quelques séjours formidables à Paris…..à bientôt j’espère pour une visite à Montpellier …e souvenirs de jours heureux …..mes sentiments les plus chaleureux

    Répondre
    • La Montilienne dit: 25 novembre 2018 à 21 h 11 min

      charmant et très ou trop discret !

      Répondre
  2. Kriss dit: 6 octobre 2021 à 14 h 15 min

    Bonjour ,

    En ce moment , une superbe exposition de peinture à Chabrillan . Je vous la conseille vivement !

    Kriss

    Répondre
    • La Montilienne dit: 12 décembre 2021 à 16 h 36 min

      Oui, je l’avais vu à l’époque, merci !

      Répondre

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